Descriptif de la ville de Garges-lès-Gonesse :
La ville de Garges –lès-Gonesse est une commune de 45 000 habitants. Située dans le sud-est du département du Val d’Oise, à 15 km de Paris, elle est limitée au nord par Arnouville-lès-Gonesse, à l’est par Bonneuil-en-France, au sud par Dugny et Stains (Seine-Saint-Denis) et à l’ouest par Sarcelles.
Historique :
C’est à partir de 1965, que la population commence à prendre de l’importance.
Jusqu’aux grands bouleversements des années 50/60, garges était un village regroupé autour de l’église et de la mairie : de 632 habitants en 1915, la ville est passée à 3515 habitants en 1946. Les premières opérations immobilières datent de 1909-1913 : création des premiers lotissements pour y construire des logements pour des ouvriers parisiens (en particulier “ La Lutèce ” pour des employés du Gaz de Saint Denis).
La commune devient alors très ouvrière. Les mutations des années 50/60 ont contribué à donner à la ville sa configuration actuelle. Comme la plupart des communes, garges n’a pu maîtriser elle-même son propre développement.
1955 : la construction des “ Bâticoop ” du lotissement Carnot débute la politique nouvelle de constructions de logements locatifs et de développement de la ville.
1960 : construction du grand ensemble de la Dame Blanche (7200 logements).
1970 : La Muette (1200 logements).
1972 : Les Doucettes (1100 logements).
La population a quadruplé en 20 ans ; au recensement de 1990, elle comptait 50% de jeunes de moins de 24 ans et 35% de moins de 20 ans. Les plus anciens (plus de 60 ans) étaient minoritaires (7%).
Actuellement, les ressortissants de nationalité étrangère constituent une grande proportion de la population (ils représentent près de 60 ethnies différentes). L’administration communale pense que près de 2000 personnes seraient en situation irrégulière et hébergées clandestinement (en 1999). La ville de Garges a été frappée très durement par le chômage. 3841 personnes étaient inscrites comme demandeurs d’emploi au 31 décembre 1998, parmi eux, 48% de femmes et 17% de jeunes. Le taux de jeunes chômeurs, qui est le plus important du Val d’Oise, est certainement sous-estimé car certains jeunes ne s’inscrivent pas dans les circuits habituels et échappent ainsi aux statistiques. Le nombre d’allocataires du RMI était de 1277 en 1998. De nombreux ménages connaissent une situation de précarité, et les familles monoparentales sont en augmentation.
Les quartiers : Garges a été longtemps comme bien d’autres communes de la région parisienne, une cité dortoir. Des zones pavillonnaires sont situées à l’ouest ( La Lutèce), à l’est et au sud La Croix Buart.
La zone des grands ensembles occupe la partie centrale, la plus importante de la commune, s’étend au nord de la Dame Blanche et de la Muette . Au sud Les Doucettes forment un grand sablier avec à ses extrémités les deux zones d’activités. C’est au centre de cet axe, que se trouvent l’Hôtel de ville et les principaux services administratifs de la ville.
Le quartier de la Muette a bénéficié d’une réhabilitation dans le cadre de l’îlot sensible : une partie de la population s’est alors déplacée vers le quartier de la Dame Blanche Nord. Les appartements de la Muette sont vastes et peuvent accueillir des familles nombreuses tout en offrant un loyer peu onéreux. De ce fait des familles d’autres quartiers de la ville émigrent vers la Muette. Mais devant les graves événements, devant la multitude de phénomènes de délinquance, les familles quittent le quartier dès qu’elles peuvent financer des loyers plus conséquents. La mobilité de la population à l’intérieur même de la ville, comme vers l’extérieur est un phénomène d’importance qui influe sur les effectifs scolaires très variables au cours d’une même année.
On constate même que la durée de la présence peut être très brève (entre le moment de l’inscription des élèves en mairie en mai-juin et la rentrée scolaire, certaines familles déménagent). Une étude menée par la circonscription sociale montre que chaque secteur social s’adresse à une population qui rencontre des difficultés similaires : logement, chômage, structures familiales….
Les équipements : La ville de Garges s’est engagée dans une politique globale de développement économique et urbain : un contrat de ville intercommunal et la convention relative à la zone franche urbaine (ZFU) de Garges-Sarcelles ont été signés avec l’état.* De ce fait de nombreuses entreprises se sont installées dans la partie sud-ouest, limitrophe de Stains. Elles ont offert quelques emplois aux habitants. Les boutiques sont peu nombreuses. Un supermarché “ Cora ” est installé à l’est. D’autres grands magasins ont tenté de s’implanter mais n’ont pas résisté (Conforama…) La Muette ne compte aucun magasin hormis une boutique de primeurs ouverte . Dans le centre ville une galerie marchande a vu ses boutiques fermer les unes après les autres. Un “ Franprix ” s’y est installé en 1997 ; d’autres boutiques tentent de s’implanter à nouveau. Les “ Doucettes ” comptent deux ou trois magasins. À proximité de la gare, les magasins sont plus nombreux.
La gare “ Garges-Sarcelles ” favorise les communications avec Paris grâce au RER.D (plus de 50000 voyageurs par jour). Des services d’autobus la relient avec les points plus éloignés de la ville. La proximité de l’aéroport du Bourget crée des nuisances sonores sans parler des avions de Roissy qui décollent fréquemment juste au-dessus de la ville. Une maison de l’emploi a été inaugurée à l’automne 1997. Elle offre des pistes de projets professionnels aux jeunes de la ville peu initiés aux pratiques administratives. Les lieux culturels sont peu nombreux : la bibliothèque municipale, un cinéma, une salle polyvalente, une école d’arts plastiques et un conservatoire de musique et de danse. Les équipements sportifs sont nombreux sur la ville : patinoire, piscine, salles de sport, stades….Les Gargeois peuvent pratiquer une grande variété de sport. La répartition des équipements n’est pas judicieuse : ils sont concentrés dans le quartier de la Dame Blanche Ouest.
Un contrat local de sécurité a été signé entre la municipalité et le ministère de l’intérieur en 1998. Récemment, la ville a été désignée comme site pilote pour la police de proximité. Une action de partenariat avec l’éducation nationale a favorisé des temps de formation pédagogique pour les jeunes îlotiers qui devaient se rendre dans les écoles volontaires pour cette action. Toutefois le développement de l’intégrisme est un sujet d’inquiétude pour la municipalité. L’école coranique reçoit de nombreux élèves. Un contrat éducatif local est à l’étude. Du point de vue de l’éducation Nationale, la commune de garges compte 15 écoles maternelles, 16 écoles élémentaires, quatre collèges, un lycée polyvalent et un lycée d’enseignement professionnel. Un IME et une école privée sous contrat d’association accueillent des élèves en grave difficulté. Le projet de construction d’un quatrième collège est prévu pour la rentrée 2001. Il permettra de baisser le nombre d’élèves inscrits dans chacun des autres collèges par un glissement des secteurs scolaires. Depuis 1981-1982, la ville entière était en ZEP. Avec 1000 élèves, elle était considérée comme l’une des plus importantes ZEP de France ayant tous ses établissements en zone prioritaire.
Étude des difficultés : Garges cumule les difficultés économiques, sociales, ethniques…. Quels que soient les critères de l’observatoire des difficultés de la ville, Garges se trouve dans les trois premiers.
- Les problèmes ethniques et communautaires provoquent des conflits entre élèves, entre bandes.
- Les problèmes familiaux sont également très nombreux : incestes, viols, racket, maltraitance….
- La proximité de la Seine-Saint-Denis et celle d’autres villes à difficultés identiques accroît les difficultés.
- La désinformation et les rumeurs malsaines noircissent le tableau.
- S’ajoute à tout ceci une pression politico-syndicale qui concourt à la détérioration du climat. Le travail à Garges est un travail à haut risque.
Garges-lès-Gonesse est une ville connue et décriée par les médias , comme une banlieue très difficile . Certains quartiers pavillonnaires (Croix Buard, Vieux Pays, Lutèce) sont plus calmes mais quelques autres sont particulièrement délicats ( Dame Blanche, La Muette).
C'est une ville en mutation qui déploie d'importants efforts pour dynamiser son économie locale et faire évoluer son image. Dans ce cadre, un important programme de restructuration de la zone commerciale du Pont de Pierre s'est traduit par l'implantation de plusieurs grandes enseignes d'équipement de la maison et de la personne. C'est à quelques centaines de mètres de ce site entièrement remis à neuf que la Commune procède à la restructuration de l'Espace Europe et la Communauté d'Agglomération à la requalification des parcs d'activités. Forte d'une population jeune, la ville offre également un cadre favorable où de nombreux services culturels et sportifs sont proposés.
Extrait tiré de l' éducation nationale